Le four banal de Lizine du musée des maisons comtoises de Nancray

La toiture du four à pain, couverte par des laves calcaires, subit des infiltrations depuis maintenant plusieurs années ce qui entraîne une dégradation de la charpente en chêne sous-jacente. Les infiltrations d'eau parviennent jusqu'au murs des pièces inférieures, dégradant ainsi les enduits à la chaux. 

L'objectif du projet de restauration est de déposer les laves pour permettre un remplacement des pièces de charpente endommagées. Les laves en mauvais état seront remplacées par des laves neuves puis reposées sur la charpente.

Ouvert au public depuis 1988, le Musée des Maisons comtoises de Nancray a pour fondement la sauvegarde de maisons traditionnelles franc-comtoises par leur démontage et remontage avec présentation de l'ensemble de leur mobilier, des objets et de l'outillage. 

Musée atypique (il existe seulement quatre autres musées comme celui-ci en France), il présente dans un écrin de verdure de 16 hectares la diversité de l'habitat et de la vie rurale traditionnelle à travers quarante édifices et édicules provenant de toute la Franche-Comté, des jardins et animaux domestiques. Bénéficiant de l'appellation Musée de France, le Musée des Maisons comtoises est également labellisé tourisme et handicap ainsi que qualité tourisme. Le four banal est le plus ancien édifice remonté au musée. Construit en 1660 dans le village de Lizine (25, Doubs), ce four a été construit par le seigneur de Montfort. Acheté à la famille Georges Vernier en 1984, il a été transplanté au Musée en 1986-1987.

Le Musée travaille avec des entreprises qui utilisent uniquement du bois local, et favorise également les entreprises utilisant des matériaux de réemploi. Cet édifice fait partie des éléments incontournables du Musée dans la mesure où le four à pain qui se trouve à l'intérieur est encore en fonctionnement. Il est utilisé tout au long de la saison pour les activités avec le public et notamment le public scolaire (8 000 enfants par an). mais également par des boulangers professionnels. Ainsi pendant l'été 2022, une jeune boulangère a pu utiliser ce fournil gracieusement pour pouvoir démarrer son activité. Elle a pu vendre à production de pains, brioches et biscuits aux visiteurs du musée ainsi que sur les marchés de producteurs. Au-delà de l'intérêt historique de cet édifice, c'est donc bien une partie de l'activité économique du musée, et de jeunes artisans qui dépend de l'exploitation de ce four banal.